Et oui encore moi z'en avez marre hein? xD

Esperancia. Le nouveau monde. Celui dont tout le monde rêve à l’aube de la destruction de la Terre. La guerre à reprit entre les Etats-Unis et la Russie. Mais ce n’est plus une guerre froide, c’est une guerre nucléaire. Beaucoup de gens sont morts. Des enfants, des innocents, pourquoi? Pour une pierre…
Une mine de diamant gigantesque a été découverte sous terre, elle forme un tunnel majestueux entre la Russie et les Etats-Unis. Lieu magique, brillant et immense. Imaginez que vous marchez, une lampe à la main, la lumière se reflétant dans chaque cristal, sur chaque diamant, bleu, rouge, vert ou blanc, formant une mosaïque de couleurs et de lumières. Les deux puissances veulent bien sur la propriété totale et exclusive de la mine, c’est pour cela que la guerre a éclaté. Encore une fois c’est l’avarie et le besoin de pouvoir des homme qui va perdre l’humanité dans un combat sans merci et sans but précis.
C’est pour cette raison que certains pays comme le Japon et une partie de l’Union Européenne, ont décidé de sortir de ce monde voué à la mort. Unis dans un même objectif, il cherchèrent avec acharnement une planète habitable située à moins de trente ans de voyage. Ce furent les Espagnols et les Français qui découvrirent cet astre. Esperancia, le monde de l’espoir de la race humaine. Planète possédant d’après les analyses, beaucoup d’or mais peu d’autres ressources minières, deux continents pour un océan, Grands bois regorgeant de gibier et longues rivières tortueuses attendaient les futurs colons. C’était important car tous avaient juré de n’utiliser que le strict minimum de technologie une fois installés, de vivre en harmonie avec la terre, comme au moyen-âge que nous avons connu, mais de manière encore plus poussée.. Parmi ces colons, Elisabeth Buckle, jeune anglais trilingue, astronaute de métier. Akio Tanaka, homme d’honneur et inventeur faisait aussi partie du voyage. Médecins, cosmonautes, juges, artisans, professeurs.. Tous faisaient partie du défilé de volontaires pour partir. Partir loin de cette Terre maudite.
Après trois ans de dur labeur, les Japonais mirent au point cinq navettes, qui permettraient aux colons de partir dans un voyage à sens unique vers le nouveau monde. Mikomi, Kessoku, Seikatsu, Chouwa et Uchuu étaient prés à accueillir ces personnes nouvellement conditionnées et préparées à leurs nouvelles vies. Car ils allaient devoir y vivre pendant 24 ans et des poussières d’étoiles, c’est-ce qui avait été la difficulté: des personnes allaient naitre, d’autre mourir, il fallait nourrir et loger tous ces gens, leur assurer une éducation… Tout cela dans des vaisseaux spatiaux. Chaque astronef fut parfaitement équipé malgré parfois des difficultés certaines.
Le jour du grand départ arriva. Qui peut se vanter de n’avoir pas suivi à la télévision le décollage des fusées? De ne pas avoir tremblé quand les engins ont quitté le sol? Le monde entier a suivi l’événement, même la guerre s’est arrêté le temps de voir ce miracle. Cinq cent personnes venaient de quitter la Terre à jamais! Ce soir là Akio embrassa sa femme et son fils, comme à l’ordinaire, puis il regarda la Terre s’éloigner par le hublot. On ne la voyait déjà presque plus, c’était comme si elle n’avait jamais été là… Pourtant il se rappelais de son pays, le Japon, autrefois si beau et paisible, qui était devenu de plus en plus peuplé et inhabitable. Il était parti pour quitter ces villes polluées, il voulais que son enfant, Kazuki grandisse dans un monde meilleur. Même si cela pouvait paraitre naïf, c’était son idéal et son but. Il alla se coucher, rêvant de cette future vie avec sa femme et ses deux enfant, dont la petite fille qu’attendait sa femme.
Liz’ eut un pincement au cœur en pensant qu’elle ne verrait plus jamais ses amis sa familles, sa maison, que plus jamais sa vie ne serai pareille à ce qu’elle avait été, que plus jamais elle ne verrait son berceau: la Terre.
La Terre, mieux valait ne pas y penser. L’évocation même de ce nom faisait naitre chez elle une nostalgie qui retournait son cœur et faisait couler des larmes le long de ses joues. Si la plupart des personnes de ce vaisseau n’avaient vécu qu’a la ville et partaient justement pour retrouver le contact à la nature, Elisabeth, elle, se rappelait bien des vertes prairies, des ruisseaux limpides et des forêts profondes et mystérieuses. Elle-même était partie pour ne pas voir le déclin de son monde, de ce paradis qu’elle avait perdu il y avait dix ans de cela et qu’elle espérait retrouver sur le nouveau monde.
En se réveillant le lendemain matin, elle se souvint avoir rêvé, ne se rappelant pas du contenu mais seulement d’une sensation de malaise, de peur et d’amertume. Elle décida de visiter le Chouwa, vaisseau sur lequel elle allait passer sa vie. On lui avait dit que cela signifiait harmonie en Japonais. Justement sa vie manquait cruellement d’harmonie: étant astronaute, elle avait peu de temps à consacrer à sa vie privée qui partait en lambeaux. La dernière histoire sérieuse avec un homme remontait à cinq ans. Cinq années de solitude totale et morose. Pourtant, elle était belle à sa manière, son corps fin et sa stature droite lui donnaient un air strict, que démentait son visage rondelet de petite fille. Ses longs cheveux châtains, ondulés comme les vague, encadraient cette face mate pourvue de grands yeux verts. Le passage de cette jeune trentenaire faisait siffler et se retourner bien des voyous, mais aucun ne lui prêtait attention lorsqu’il s’agissait de relation durable. Quant aux amies, elle ne pouvait même pas en rêver, son caractère autoritaire et la jalousie des autres faisaient fuir toutes les femmes. Elle était seule, désespérément seule et le resterait à jamais. Ses pensées dérivaient dans ce sens lorsqu’elle trouva la cantine. C’était une vaste salle ovale, remplie de chaises et de table, mais aussi de canapés et salons privés. Tout avait été pensé pour le confort et Liz’ se dit qu’elle préférait bien cela au réfectoire de la base, petit et encombré, toujours pleins à craquer. Elle prit un café au bar et s’assit à une table, observant les personnes entrant et sortant de la pièce.
Soudain le silence se fit dans la pièce. Elle releva le nez de sa boisson, qu’elle remuait jusque là pensivement et se tourna, comme tous les autres visages, vers la porte. Un homme entra, grand, dans la force de l’âge, son visage rayonnait de fierté et du bonheur d’un enfant qui voit son rêve accompli. En effet il était le commandant en chef du vaisseau, celui qui donnait les ordres, et quand on arriverait enfin sur la terre promise, il choisirait un terrain et deviendrait le gouvernant de ce territoire. Il parcourut les têtes tournées vers lui du regard. Ses yeux butèrent sur Elisabeth. Il s’approcha d’elle et s’assit à sa table, ne cessant de l’observer. Consciente que tout le monde la regardait se demandant qui elle était pour attirer l’attention de cet homme, elle essaya de paraitre le plus naturelle possible quand elle dit:
_ Mr le commandant, quel honneur vous me faites.
Cette phrase eut l’effet d’un détonateur, un brouhaha se fit entendre, fruit des discussion de tant de personnes en même temps.
_ Pas de cela entre nous Mlle Buckle. Je constate avec joie que vous avez accepté ma proposition.
_C’est mon métier Vladimir. De plus je sui très heureuse de quitter cette planète. Qui plus est à votre service. Et puis ma position n’est pas désagréable: sure de trouver un emploi de bonne qualité et place privilégiée auprès de mon futur gouvernant. Pourquoi aurais-je refusé?
_ Ce n’est pas ce que vous m’avez dit quand nous nous sommes rencontrés. Mais passons ces détails. Que comptiez-vous faire de votre journée?
_ J’avais prévu de visiter le Chouwa, hier soir après tout ce boulot pour le faire décoller je me suis écroulé sur mon lit. Vous avez déjà besoin de moi?
_ Malheureusement oui, à peine un jour après le décollage nous avons besoin de main-d’œuvre pour vérifier la coque, c’est que le départ a put créer des failles qui se révéleront mortelles plus tard pendant le voyage.
_ Très bien je vous aiderais, mais ne comptez pas sur moi les prochains jours.
Sur ce elle se leva et partit en direction du sas qui, elle le savait, serait plein à craquer de cosmonautes venus travailler.